Jour 4
En route pour le Landmannalaugar !!
C’est surprenant comme le décor peut être changeant… Ici même les lichens si abondants plus au sud, doivent se battre pour survivre dans ce décor lunaire.
Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour parcourir le sol noir de chaque coté de la route (ou de la piste). Nous marchons alors dans de la roche volcanique très fine, qui crisse un peu sous nos pas, comme la neige.
En partant : petit détour par la cascade de Haifoss et sa sœur Granni.
Ho la la la… C’est indescriptible. On l’entend d’abord. Puis en progressant, on finit par la voir et là… L’émotion est à la dimension du spectacle. C’est inouï… L’eau se déverse d’une hauteur vertigineuse dans ce canyon, et s’évacue sous la forme d’une rivière aux reflets « vert émeraude », comme beaucoup d’autres cours d’eau ici. Haifoss est la plus haute, mais Granni est, pour moi, la plus belle…
J’aimerai tant que ma Sév soit là, avec moi, à cet instant. Alors je ferme les yeux un instant et je pense très fort à elle. Ma Douce apparaît bientôt, me murmurant quelque promesse à l’oreille…
Nous passons un bon moment devant cette chute d’eau, mais nous rebrousserons chemin, chassés par ces foutus moucherons.
Détail amusant : dans une station service un peu plus loin, nous croisons deux hommes en conversation, tous deux coiffés de filets anti moucherons précisément. Voilà qui en dit long sur le problème.
Nous arrivons enfin au Landmannalaugar. C’est vraiment la pépite de l’Islande, Nous roulons sans échanger mot, nous sommes contemplatifs. Le temps change radicalement, passant du soleil à une pluie battante en 15 minutes, pour s’ensoleiller de nouveau un peu plus tard. Les variations de température sont très importantes eux aussi.
Nous nous présentons au camp où nous allons planter la tente.
Il nous faut emprunter une route taillée dans un champ de lave. L’endroit, accessible seulement en traversant un gué, est paradisiaque, établi dans un grand cirque au cœur des montagnes.
Pause déjeuner, tente montée, nous partons pour une courte randonnée.
La montagne nous propose un incroyable nuancier de couleurs, qui me semble ne pas avoir de limites…
La randonnée fut des plus courtes en effet, en tous cas pour moi… Le temps a de nouveau changé brutalement, nous proposant une pluie forte, et durable… J’ai tout de même entrepris avec Christophe, l’ascension de la montagne bleue (qui peut paraitre verte selon la lumière), mais je ne suis pas allé au delà.
J’ai préféré redescendre, tandis que Christophe restait en haut en espérant une éventuelle éclaircie.
Le camp propose une source d’eau chaude, et nombreux sont les baigneurs dans cette piscine naturelle. Je m’y serai volontiers glissé, mais un document exprime un problème lié à un germe responsable de la « dermite du baigneur », qui a été signalé la dernière fois en 2003. Bon rien de bien grave à priori, mais je n’ai pas envie de terminer mon séjour en souffrant d’atroces démangeaisons. J’en resterai donc là avec la piscine naturelle.