Jour 6
La route qui nous éloigne de Vik est bordée de lupins en fleurs, jusqu’à l’horizon. C’est splendide. On croirait cette route tracée sur la palette d’un peintre, là où le bleu, et le rose, rencontrent le blanc… Puis ce seront de nouveau les mousses et lichens que l’on trouvera en abondance sur la lave.
Ça aura été compliqué, mais nous avons trouvé la somptueuse cascade de Fargrifoss, après avoir avalé quelques kilomètres chaotiques de la F(ucking) 206.
Ça en valait vraiment la peine, ces chutes d’eau sont tellement impressionnantes. Celle ci est énorme, et les points de vue pour l’apprécier, vraiment intéressants (mais peu sécurisés).
Ce sera une journée d’une météo très spéciale, nous ne le savons pas encore, mais un arc en ciel nous annonce une suite riche en surprises…
Christophe a parlé à plusieurs reprises de « chasseurs d’images ». Je pense qu’il a raison. Comme d’autres chassent les tornades ou les orages, nous consacrons une énergie qui me paraît illimitée, à la recherche de tableaux dans le paysage, de contrastes, d’ambiances…
Les massifs nuageux à eux seuls nous font parcourir des distances considérables, lorsqu’ils ne viennent pas à nous.
Nous avons échoué en soirée, dans un camping sympa à Skaltafell, au pied du glacier Vatnajökull.
Quelque chose me saute aux yeux : la montagne qui borde le glacier est complètement boisée. Je n’aurai jamais imaginé qu’un pays quasi dénué d’arbres puisse exercer une telle attraction sur moi.
Nous repartons explorer ces glaciers, depuis la route pour ce soir, et là… Les nuages enserrent la tête des montagnes. Ce ciel est dramatique, incroyablement pesant. On nous aurait trompés !? La fin du monde n’est pas pour décembre 2012, c’est ici, et maintenant !!
Demain nous montons à l’assaut des icebergs, l’un de mes principaux objectifs de ce voyage.