Jour 1

La grosse expérience de la journée, ça a été l’avion bien sur… Une première pour moi.

En particulier le changement de météo radical !! Nous sommes partis sous une pluie battante. Quelques minutes plus tard, nous volions par dessus les nuages.
Surprise : les hublots ne sont guère plus grands qu’un Ipad !!
Une scène féerique, un monde à part entière, à n’en pas douter !! Le tapis de nuages sous mes yeux, loin d’être uniforme et lisse, présentait de nombreux reliefs. Autant de montagnes, vallées, et sillons. Rien d’autre que ce blanc, subtilement teinté de nuances de gris.
Comme si ce n’était pas suffisant, ce paysage de coton, n’était pas figé et se renouvelait régulièrement au grès des terres survolées.

J’aurai pu parler de notre émerveillement lors de notre arrivée sur le « Continent perdu », mais en réalité, le spectacle a débuté bien plus tôt, alors que nous étions encore en vol. La péninsule sud islandaise, vu du ciel, c’est une autre planète, aux couleurs improbables, où se mêle le vert teinté de gris à l’ocre…
Tout s’est très bien déroulé à l’aéroport : récupération des bagages, puis retrait de la voiture de location (Suzuki Jimmy).

En effet, la surprise fut de taille, avant même d’arriver au Blue Lagoon, le ton était donné : la route isolée, sillonne un chaos de lave, recouverte d’une gangue de lichen. Cette végétation mousseuse enserre la roche au plus près, et tente d’en coloniser le moindre centimètre carré, comme pour la vampiriser. C’est magnifique. Le ciel est chargé, et très bas, tant mieux, l’eau turquoise du Blue Lagoon n’en est que plus valorisée…

Christophe semble victime d’une soudaine frénésie. Il en est de même pour moi. Nos arrêts en bord de route son fréquents, motivés par une observation particulière, une scène, un ciel, une lumière… Cet état durera jusqu’à notre départ de l’ile.

Nous nous arrêtons ensuite, malgré la météo maussade, autour du lac de Graenvatn, qui bien que très différent de Blue Lagoon, nous offre lui aussi un gigantesque miroir d’un beau bleu.

Nous progressons en soirée vers Sellfoss, où nous installons la tente. A 23.00, on penserait qu’il est 15.00 ! C’est exaltant, cela nous permettra sans doute de shooter plus largement. Nous allons tout de même manger quelque chose, et tâcher de dormir malgré notre excitation.