Jours 7 et 8

Levés à 5.00 du matin. Nous voilà au pied du Vatnajökull, le plus grand glacier du pays. Lorsque nous passons le pont qui surplombe le chenal séparant le lagon de l’océan, c’est le miracle qui s’accomplit…

D’énormes blocs de glace flottent dans le lagon. Certains sont blancs, d’autres maculés de noir, ou d’un improbable bleu menthe, et se profilent à l’horizon de ce lac qui prend naissance au pied du glacier.
Je comprends que je fais face à des icebergs constitués d’une glace millénaire… Je me sens tout petit… et très jeune aussi.
On dit de Jokulsarlon que c’est l’un des plus beaux endroits du monde, je le crois sans peine.
Le soleil est là, le ciel est bleu, nous avons de la chance.
Parfois les icebergs ayant fondu dans leur partie immergée, se retournent, dans un grand chuintement sourd, teinté de craquements, pour nous dévoiler leur plus beau visage.

Après un moment, nous décidons d’explorer la plage de sable noir, et les icebergs qui s’y échouent, comme s’ils avaient manqué leur départ pour le grand large. Ou peut être la mer qui s’allie au continent pour les maintenir prisonniers… Le spectacle, là encore me fait frémir. J’ai les genoux dans l’eau, elle est très froide…
Bonus : C’est un groupe de cygnes chanteurs qui me survole bientôt !! Lorsque je croise un couple de ces oiseaux chez nous, c’est un évènement.

Nous décidons rapidement de revenir en soirée, pour appréhender ces monstres de glace sous un autre jour. Ce fut une très bonne idée. Nous avons pu le constater en nous arrêtant au pied du glacier et de son petit lac. Le ciel est devenu très nuageux, voire pluvieux, et cette grisaille confère à la scène une ambiance très particulière. Mon émotion en est encore augmentée, comme le bleu de la glace d’ailleurs.
C’est incroyable comme la lumière influe sur la couleur de la glace…

Sur la plage se sont des poses longues qui s’imposent. De retour dans le lagon, nous apercevons des phoques qui évoluent avec nonchalance entre les icebergs.

Le ciel est superbe. Les cascades rencontrées précédemment qui avaient chez moi suscité tant d’émerveillement, sont bien loin…
Un sentiment étrange m’envahit. La sensation d’avoir accompli quelque chose… Il est vrai que je suis venu ici, avant tout pour cette glace. Je rêve désormais de l’Arctique…

Sur le retour, à presque minuit, nous ne pouvons résister à quelques prises de vue nocturnes du glacier Vatnajokull.

La journée 8 est une journée off. Temps très maussade, retour à Selfoss, avec une halte à Vik, pour ramener un peu de ce singulier sable noir à la famille…
La journée se termine, je me sens reposé, et partant pour de nouvelles et dernières explorations dès demain, un peu plus vers le centre du territoire.