Jour 9

Départ de Selfoss pour Kerlingarfjoll, plus au nord est, dans les terres. L’endroit est très prometteur, nous plantons la tente près de la rivière, mais la météo est de nouveau très pluvieuse.

Nous décidons de partir explorer les alentours, et travaillons par exemple autour de la (petite) cascade de Ygarfoss.

Nous voilà de nouveau coiffé pour un court temps de l’un de ces ciels surnaturels.

Le soir venu, nous faisons le choix de poursuivre notre exploration le lendemain matin, avant de repartir en direction de Reykjavik.

Avant cela, à la faveur d’une météo un peu plus clémente, en soirée, nous décidons d’explorer les phénomènes géothermiques, dans les montagnes qui surplombent Kerlingarfjoll. Il fait nuit, la place est déserte.

L’odeur de soufre emplit l’air, et nous explose au nez, alors que les fumées recherchées ne sont pas encore visibles.
Christophe et moi même nous accordons sur ce point : ce sera ce que la nature islandaise nous aura proposé de plus beau. Une réelle impression de fouler le sol d’une terre étrangère, dans un monde parallèle. Ray Bradbury n’est pas très loin… Les couleurs se mêlent. Orange, jaune, bleu…

La fumée jaillit des entrailles de la terre, des flaques d’un liquide gris ardoise bouillonnent, dans un sinistre et pourtant captivant glou glou. Nous sommes muets, il n’y a rien à dire de toute façon… Juste contempler.
C’est sans doute ici, quelques mètres sous nos pieds, que les Dieux nordiques forgent leurs armes prodigieuses…

Ce seront quelques heures de déambulation nocturne, à arpenter ces vallons enfumés. Puis la météo de nouveau menaçante, et la fatigue aussi, nous commanderont de rentrer au camp.